Les journées de didactique de l’histoire
sont destinées à des enseignants et à toute personne intéressée sur le
thème :
Enseigner l’histoire des guerres, la Grande Guerre
et sont organisées par
l’Équipe de didactique de l’histoire et de la citoyenneté (ÉDHICE) de I’Université de Genève, en collaboration avec le comité de rédaction de la revue Le cartable de Clio (2001-2013),
à Genève, les 14, 15 et 16 mai 2014
à Genève, Centre Médical Universitaire, 1 rue Michel-Servet, 1206 Genève
Accès depuis la gare Cornavin: Bus 1 - direction Petit Bel-Air, arrêt Hôpital / Bus 3 - direction Crêts-de-Champel, arrêt Peschier. Salle D 60 les 14 et 15 mai 2014 ; salle
S1/S2 le 16 mai 2014.
Comment enseigner l’histoire des guerres ? Quelles informations, quelles données choisir pour construire une narration et concevoir des activités permettant de réels apprentissages
dans le contexte scolaire ? Quels types de documents proposer aux élèves au cœur de ces activités en classe ? Quelles questions poser et leur faire poser aux guerres du passé, selon quels objectifs et finalités,
et en vue de quelle intelligibilité ?
Ces interrogations sont récurrentes pour les enseignants qui sont amenés à aborder l’histoire des guerres, en particulier la Grande Guerre et la Seconde Guerre mondiale, mais
aussi les guerres coloniales, avec leurs élèves. En introduisant le concept de « configuration historiographique » dans Penser la Grande Guerre. Un essai d’historiographie (Paris, Seuil, 2004), Antoine Prost
et Jay Winter avaient commencé à ébaucher des éléments de réponses soulignant l’intérêt d’approcher l’histoire des guerres non seulement à partir de plusieurs points de vue croisés,
mais aussi en considérant plusieurs approches qui sont apparues successivement dans l’historiographie, mais qui restent chacune présentes dans les travaux et les réflexions d’aujourd’hui : une approche politique,
diplomatique et militaire, une approche économique et sociale, ainsi qu’une approche culturelle qui prenne en compte l’histoire des représentations. Mais d’autres questions se posent encore quant aux manières possibles
de concevoir un apprentissage de l’histoire des guerres. Par exemple, selon quels critères choisir des cas particuliers qui soient porteurs d’une signification plus générale des enjeux propres à l’expérience
de la guerre ? Comment prendre en considération la pluralité des postures et des attitudes des acteurs ? Qu’en est-il des témoins et des témoignages ? Qu’en est-il de la dimension mémorielle et
de l’analyse des commémorations ? Quelle place réserver à l’émotion au cœur de ce qui devrait un véritable apprentissage d’histoire ?
Au cours de ces trois journées, des historiens
spécialistes des guerres, en particulier de la Première Guerre mondiale, seront invités à exposer leurs points de vue sur ces différentes interrogations à partir de leurs propres recherches. Ils rendront compte de
leurs travaux et ils s’associeront à une réflexion portant notamment sur l’une ou l’autre des problématiques suivantes :
- la nature et la pluralité des expériences combattantes ;
-
les différentes échelles du récit de la guerre ;
- la diversité et la complexité des postures de celles et ceux qui ont traversé la guerre ;
- la possibilité, le sens et la pertinence
d’un enseignement de l’histoire de la guerre qui servirait à promouvoir la paix.
Par ailleurs, des communications centrées sur des propositions didactiques et des activités possibles en classe tenteront de concrétiser
ces apports historiographiques en envisageant comment les donner à voir et les rendre accessibles auprès des élèves d’aujourd’hui.
Responsables : Charles Heimberg et Valérie Opériol, Équipe
de didactique de l’histoire et de la citoyenneté (ÉDHICE) de l’Université de Genève, charles.heimberg@unige.ch, valerie.operiol@unige.ch
Enseigner l’histoire des guerres, la Grande Guerre
Université de Genève, 14-16 mai 2014, journées
organisées par l’Équipe de didactique de l’histoire et de la citoyenneté (ÉDHICE) en collaboration avec la revue Le cartable de Clio
Mercredi 14 mai 2014, CMU, salle D60
10h00-10h30, Valérie Opériol (Université de Genève), Introduction
des Journées |
10h30-12h00, Stéphane Garcia (historien, Genève) : autour du livre d’Henriette Rémi,
Hommes sans visages, un témoignage sur les « gueules cassées » de la Grande Guerre (avec une présentation de séquences pédagogiques) |
13h30-15h30, Fabrice Virgili (CNRS & Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : La Grande Guerre dans une perspective de genre 16h00-17h00, Laurence
de Cock (Lycée Joliot-Curie de Nanterre & Université Paris 7) : À propos de récits d’élèves sur la Grande Guerre Mercredi 14 mai 2014, Uni-Mail, salle MR 070
|
18h00-20h00, Nicolas Offenstadt (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) :
La Grande Guerre dans l’espace public après les témoins
|
Jeudi 15 mai 2014, CMU, salle D60
9h00-11h00, Nicolas Mariot (CNRS, Paris) : Quelles échelles et quels points de vue pour appréhender la guerre ? |
11h30-12h30, Bruno Védrines (Université de Genève) : Propositions didactiques autour de Jean-Norton Cru |
14h00-16h00, Gianni Haver (Université de Lausanne) : La presse illustrée suisse et la Grande Guerre |
16h30-18h00, Bernard
Antenen (historien, Genève) : À propos de Frans Masereel et de ses illustrations pacifistes |
Vendredi 16 mai 2014, CME, salle S1/S2
9h00-11h00, Frédéric Rousseau (Université de Montpellier III) : Faut-il haïr pour tuer ? |
11h30-12h30, Charles Heimberg (Université de Genève) : Des perspectives didactiques pour travailler sur la Grande Guerre à un siècle de distance |
14h00-16h00,
conférence de conclusion de Pierre Laborie (EHESS, Paris) : Comment rendre compte de la guerre et de ses acteurs. |
Entrée libre